Un organisme professionnel

Cela signifie que sa mise en place dans les années 1960 ne résulte pas d’une volonté des pouvoirs publics, mais d’un consensus libre et éclairé des membres de la Profession. Cette nature volontraire explique d’une certaine façon les particularismes régionaux qui caractérisent chacun des CRIDON et justifie aussi d’une certaine manière leur autonomie juridique et financière, à la fois à l’égard des organes statutaires de la Profession et des autres organismes de même nature.

Chaque CRIDON s'explique par les besoins des notaires qui ont présidé à sa naissance. La taille des études, l'organisation du travail au sein de chaque entreprise notariale, les besoins spécifiques de documentation, la nature des questions qui y sont le plus souvent poséees, comme le plus rarement traitées, ont une incidence sur la "culture d'entreprise" de chaque CRIDON.

Les notaires des "pays de l'écrit" ont plus l'habitude de formuler leurs questions par écrit que les notaires des contrées où l'oral est plus en usage. Cette simple distinction aura des conséquences au niveau de l'organisation de chacun des CRIDON et du recrutement de ses consultants.

Dans les "pays de l'écrit", chaque demande est répertoriée, classée et conservée. Rien ne se perd ; tout est susceptible de se transformer. L'informatisation est poussée à l'extrême, tout doit pouvoir être retrouvé. Tout y est conservé sous un format numérique. La voix même est numérisée. La question posée n'est ni légère, ni éphémère. Lorsque la réponse tarde à venir c'est qu'elle mérite réflexion et qu'il faut trouver le temps de la formuler.